Mesdames, Messieurs,
Chers camarades,
Chers amis
Nous sommes présents ici parmi vous aujourd’hui par amitié, mais aussi pour représenter les générations d’adhérents de l’ANAS, ces fameux anasiens, héritiers d’une longue tradition de Solidarité et de Fraternité, initiée, il y a plus de 73 ans maintenant, dans une de ces époques exceptionnelles, qui forge des hommes et des femmes tout aussi exceptionnels.
Nous sommes aujourd’hui réunis autour de Joséphine BRIEUDE et de vous, ses proches, ses amis. Et comment parler aujourd’hui de Joséphine sans parler de René ?
En effet, sans René, l’ANAS que nous représentons n’existerait sans doute pas aujourd’hui, nous privant de la possibilité de prendre en charge les cas sociaux graves dans la police nationale et plus largement encore au ministère de l’Intérieur. Sans René, le Courbat, nos réseaux de prise en charge, nos centres de vacances, n’existeraient pas.
Mais que serait l’ANAS sans Joséphine ? Car sans son épouse, René n’aurait sans doute pas pu avoir, tout au long de sa vie, l’engagement militant, syndical et social, qu’il a suivi tel un chemin de conviction et de combat.
Joséphine et René, tout au long de leur vie, en plus de tout ce qu’ils ont construit, ont également, par l’exemple de leur qualité, tracé des chemins, en montrant de manière incessante et féconde l’exemple à suivre. Aux directeurs de nos centres, ils ont notamment démontré que le bénévolat associatif n’était pas un principe creux, mais une valeur bien vivante.
Car dans une vie, et ce n’est pas Lionel qui nous contredira, il ne suffit pas de dire, encore est-il nécessaire de faire, d’impulser une dynamique, de passer devant, pour entraîner derrière soi celles et ceux qui pensaient peut-être que ce n’était pas possible. C’est ce qu’ont inlassablement réalisé Joséphine et René.
Joséphine et René étaient bien différents, mais ils étaient surtout complémentaires. S’ils avaient une force, indispensable pour un couple aussi engagé qu’était le leur, c’était celle d’être toujours unis dans l’action.
Tout leur vie ils n’ont eu de cesse de tout mettre en œuvre pour rendre aux bénéficiaires de l’ANAS, mais pas seulement, une vie plus facile, avec toujours à l’esprit cette attachement indéfectible à la dignité humaine.
Lorsque René allait prêcher la bonne parole partout sur le territoire, auprès des pouvoirs-publics, auprès des militants, des adhérents, pour développer de nouveaux projets, pour trouver de nouveaux financements, des lieux de vacances pour les policiers et leur famille, Joséphine, l’ange gardien de l’ANAS, l’infatigable gardienne du temple, restait au Courbat pour s’occuper des blessés de la vie.
Toujours accueillante et à l’écoute, pour elle, être anasien, c’était un peu comme entrer en religion.
Au nom de l’ANAS, à ses enfants Danièle, Anne-Marie et Lionel, digne successeur de son père, ainsi qu’à ses petits-enfants et arrières petits-enfants, nous adressons nos sincères condoléances.
Joséphine va rejoindre René, qu’ils reposent en paix dans leur dernière demeure.
Hommage à Madame Joséphine BRIEUDE
