RESEAU SENTINELLES ANAS
La prospective sociale consiste à réaliser des constats, souvent à élaborer des scénarios, des plans d’actions (tendanciels et alternatifs) et à émettre des recommandations en termes de politique sociale.
Philippe POGGI
Chargé de la Prospective Sociale
A l’Anas, nous avons mis en place un réseau Sentinelle Evaluateur où nous comptons près d'une cinquantaine de délégués formés et tous bénévoles à pouvoir écouter, aider, soutenir et orienter nos collègues en grande souffrance.
Ces délégués sont présents sur l'ensemble du territoire et Outre-Mer compris.
Merci à nos délégués engagés !
Alors, si tu as besoin d’un soutien ou besoin de parler, saches que nous sommes à ta disposition, contactes nous !
Si tu désires rejoindre notre réseau de délégués ou pour de plus amples renseignements afin de suivre ces formations, n’hésites plus, rejoins nous !
Tu trouveras quelques témoignages de nos collègues, ci-dessous.
Philippe Poggi
Chargé de la prospective sociale
EVALUATEUR DE POTENTIEL SUICIDAIRE ET ORIENTATION
Chaque suicide est une tragédie, synonyme de douleurs et de traumatismes chez les proches.
Un suicide endeuille en moyenne 7 proches et impacte plus de 20 personnes.
Le risque de suicide augmente significativement dans l’entourage d’une personne suicidée (famille, collègues de travail, etc.).
Le suicide est un phénomène complexe, résultant de l’interaction de nombreux facteurs. Ces déterminants biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux sont de mieux en mieux connus.
Les suicides ne sont pas une fatalité et même s’il convient de rester prudent et modeste en la matière,
nous devons sensibiliser et surtout former nos Anasiens et même au-delà, si besoin.
Alors, n’hésitez pas à nous solliciter si vos souffrances sont trop grandes !
JEan-Marc BOTELLA
Administrateur National ANAS
“ Après 4 jours de Formation sur l’Evaluation du Potentiel Suicidaire passés notre Centre de Santé le Courbat, je reviens dans mon Département du Lot et Garonne, muni de ce que j'appellerai un bagage me permettant de travailler avec une meilleure connaissance de ce sujet si présent dans nos rangs.
Là où il y a encore quelques heures, je ne me sentais pas capable de détecter correctement un camarade dans le besoin, de l'écouter, d'entendre son malaise, mais surtout d'alerter et de le diriger si besoin sur des structures adaptées à son mal-être.
Cette formation m'a vraiment fait toucher du doigt qu'il est possible d'être utile à des moments précis de la vie.
Un stage riche en émotions plongés dans un Etablissement de Santé digne de ce nom permettant d'être au contact direct de personnes abîmées par la vie.
En présence d'un personnel soignant fantastique, mettant tout en œuvre pour tenter de les soulager au mieux des maux qui rongent nos collègues en difficultés.
J'ai pu acquérir en quelques jours une plus grande connaissance du sujet grâce aux échanges interactifs et le professionnalisme de nos 2 formatrices Psychologue clinicienne et médecin Psychiatre.
J'invite vraiment tous les délégués à être formés à ce stage afin de détenir un savoir sur ce risque qui impacte énormément de collègues.
L’idée du suicide peut toucher n'importe qui à n'importe quel moment de la vie...
Plus nous serons formés et capable d'évaluer nos camarades, plus nous augmenterons les chances d'éviter le pire...."
Cyrille BAILLY
Vice-Président ANAS 10
“ L’année 2016 m’a énormément marqué émotionnellement, notamment par le suicide d’une collègue ADS et de sa maman.
La famille avait emménagé pas très loin de chez moi, je leur rendais régulièrement visite, la maman vivait avec ses deux enfants, sa fille, ADS âgée de 20 ans et son fils de 18 ans. La mère entretenait une relation fusionnelle avec sa fille. Elles faisaient tout ensemble !
Je n’ai pas vu des signes avant-coureur qui auraient pu m’alerter si j’avais été formé plus tôt.
Après avoir fait le stage sentinelle ANAS, j’ai bien repensé à cette situation, qui peut être synonyme de culpabilité : pourquoi n’ai-je rien décelé ? C’est souvent ce que se posent comme question les proches, les collègues…
Avec beaucoup de recul, je comprends à quel point il est important d’être formé sur ce thème, même s’il faut, en même temps, savoir rester modeste face à des situations éminemment complexes.
Evaluer le risque, l’urgence, le danger, avec l’aide d’autres sentinelles, orienter vers le professionnel adapté (SAMU, psychiatre, psychologue du SSPO ou en dehors de l’institution…), c’est donner une chance supplémentaire d’éviter le pire.."
Franck LEBLOND
Président ANAS 34
" Policier auxiliaire contingent 88/08, puis élève-gardien de la 115ème promotion (03/10/1989), j’exerce depuis août 1990 l'un des plus beaux métiers du monde : difficile, exigeant, compliqué mais je l'ai choisi.
Je suis toujours là pour en parler, l’écrire.
D'autres frères d'arme ont craqué, ils ont fait le choix de mettre fin à leurs jours, car ils ne supportaient plus toutes les contraintes.
Leurs proches, les pauvres, n 'ont rien vu venir.
L'ANAS inquiète de cette vague grandissante de suicides, a fait preuve d'une belle initiative : Proposer une formation de sentinelle aux Anasiens volontaires, j’ai postulé dès que j'ai eu connaissance de cette formation,
Formation dispensée par un binôme (psychiatre + psychologue) dans un endroit mythique pour les Anasiens : Le Courbat.
Le stage s'est avéré instructif et dynamique (mises en situation).
Des bases solides nous ont été données pour pouvoir détecter, évaluer, orienter.
Le but est de pouvoir écouter, communiquer, et aider le ou la collègue se trouvant en souffrance.
A travers ce réseau de sentinelles qui se tisse progressivement mais sûrement au niveau national, une fois de plus, c 'est la main tendue de l'ANAS envers ceux qui souffrent.
J'ai Envie à mon niveau de pouvoir aider des collègues en souffrance afin d'éviter un drame,
''Je veux tendre la main à ceux qui en ont besoin ''
Former pour apprendre à aider
L’ANAS, en 2023 et 2024 va poursuivre ses formations des délégués, en tant que « Sentinelles Evaluateurs Anas ».
Cette formation est dédiée à la détection des situations de détresse, elle permet d’évaluer le Risque, l’Urgence et la Dangerosité (RUD). Elle s’adresse aux agents en mesure de repérer et d’appréhender la souffrance psychologique et la problématique suicidaire au sein de leur milieu de vie.
Cette situation commande aux Anasiens, davantage encore qu’aux autres policiers, de sonner la mobilisation générale.
Si vous souhaitez nous rejoindre dans cette lutte, contactez-nous par email:
Prochaine session printemps 2024